Marseille

Mélanie Sergent : Marseille et sensibilisation environnementale

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Entre sensibilisation environnementale et artisanat, Mélanie Sergent utilise la création comme moyen ludique pour faire évoluer les modes de consommation à Marseille. Océanographe de formation, elle porte un intérêt tout particulier à la préservation des rivages marseillais et s’assure de transmettre les bons gestes dans une démarche de revalorisation de matériaux.

 

PASSION, ENGAGEMENT ET TRANSMISSION

 

Je suis océanographe, il y a maintenant 20 ans que j’ai étudié la biologie marine à Marseille. Par la suite, j’ai travaillé dans une association, loi de 1901 – Le Naturoscope. J’y ai passé une douzaine d’années à faire de la sensibilisation et de l’éducation à l’environnement marin, notamment auprès des scolaires. Je suis une amoureuse de la mer, j’ai toujours adoré plonger et m’émerveiller des décors naturels sous-marins. J’avais envie de partager autour de moi cette beauté que j’ai pu observer à Marseille et alentours. Mon travail était formidable et gratifiant, mais avec l’arrivée du COVID, tout s’est stoppé. J’ai pu prendre le temps de bricoler de plus en plus. Je me suis toujours intéressée au réemploi et au surcyclage. Ce temps libre m’a permis de m’y investir totalement et d’entrevoir une nouvelle manière d’allier ma passion pour les océans, mon engagement à les préserver et mon besoin de transmettre ces valeurs.

 

ICI MARSEILLE COMME CATALYSEUR DU CHANGEMENT

 

Ayant développé une réelle appétence pour les fabrications issues du réemploi, j’ai cherché à me former dans le domaine. C’est à ce moment-là que j’ai découvert Make ICI et sa formation Eco-conception et fabrication 2.0. J’ai participé à la toute première session et j’ai pu en apprendre beaucoup sur la création d’une entreprise écoresponsable. Cette expérience a fait germer bien des choses. Sans compter que je me trouvais au bon endroit au bon moment : ICI Marseille avait pour projet d’ouvrir une chutothèque (lieu de stockage et de revalorisation des chutes des artisans de la manufacture) . J’ai contribué à sa mise en place, et c’est tout naturellement que j’en ai pris les rênes. Ce lieu est devenu mon espace de travail, j’y puise une grande partie de mes ressources. Avoir eu cette opportunité m’a énormément aidée à démarrer mon activité : La Casse aux Trésors. Grâce à l’effervescence du lieu, mon réseau s’est rapidement créé. En parallèle, une émulation et une synergie sont nées entre les autres résidents et moi. Les artisans du lieu m’ont aidée à apprendre la technique, ils me servent d’exemple. Réciproquement, je les forme à une meilleure gestion et une réduction des déchets de l’atelier. À leur tour, ils intègrent la chutothèque dans leur activité. Cet atelier présente des potentiels énormes à tous points de vue.

 

RIEN NE SE PERD, TOUT SE TRANSFORME

 

Je n’utilise que les matériaux nobles dans mes constructions : le bois, le verre, le métal. Je me fournis aussi bien dans la rue, que dans les chantiers, et bien évidemment, à ICI Marseille. J’essaie d’être dans une démarche totale d’éco-conception, alors je n’utilise ni colle ni plastique, mais exclusivement des vis ou des clous. Je pars du principe que chacun de mes objets doit avoir une utilité concrète. Je fabrique essentiellement des objets pratiques, tout en faisant en sorte de les rendre élégants. Même si aujourd’hui, j’ai majoritairement des commandes de clients professionnels ou particuliers, apportés à la fois par le réseau du lieu et le mien, j’ai encore l’occasion de faire de la création pure avec des objets tels que des meubles, des portes bijoux, luminaires, accessoires de rangement, etc…

 

IMPACTER LES ESPRITS MARSEILLAIS

 

Ayant déjà une expérience professionnelle dans le domaine, couplé désormais à mon bagage pratique, je fais de la sensibilisation au recyclage chez les jeunes en leur faisant visiter les ateliers. Ce sont 600 enfants qui vont passer les portes de la chutothèque, puis fabriquer des éponges tawashis avec de vieille chaussettes. Le but est de faire des collectes sur les plages, pas seulement pour nettoyer mais pour montrer concrètement que les déchets peuvent avoir une seconde vie : ils sont une ressource. À Marseille il n’y a pas tellement cette éducation, ça ne fait pas encore partie de la culture de la ville. Alors avec Grégory, le directeur d’ICI Marseille, on essaie de participer à la mise en place d’un système responsable et durable de la gestion des déchets, aussi bien à destination des jeunes, que de l’atelier, mais aussi à l’échelle de la ville. Dans ce sens, nous collaborons avec Bouygues Immobilier qui se charge de rénover le quartier dans lequel se situe ICI Marseille, l’ancien quartier des puces. Le but est d’éduquer la population locale en proposant des interventions et animations au sein du quartier. Pour montrer l’exemple, Bouygues Immobilier revoit son mode de construction en termes d’optimisation des déchets en s’inspirant du modèle que développe la chutothèque. Le but est de créer une harmonie.

 

Retrouvez le travail de Mélanie Sergent sur sa page Instagram ou sur son site web.

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