Montreuil

Reconversion : les culs en céramique des sœurs Claracq

Maison CQ-Portrait

Reconversion : les culs en céramique des sœurs ClaracqAprès leur reconversion à la céramique, les deux sœurs Claracq, résidentes ICI Montreuil, ont décidé de s’associer pour créer Maison Claracq. Elle nous expliquent en quoi notre tiers lieu de production les aide dans cette aventure, et nous parlent de leur recherche artistique sur leur gamme la plus populaire, née d’une obsession insolite : les Pots Culs.

 

 

 

Reconversion : les culs en céramique des sœurs ClaracqLA RECONVERSION AUX MÉTIERS DE L’ARTISANAT

Toutes deux artistes dans l’âme depuis toujours, Marion et Céline Claracq travaillaient dans le graphisme pour la première et dans la création de contenu digital pour la seconde. Tout en conservant leur profession, l’une après l’autre, elles se sont finalement laissées gagner par l’amour du Faire. Marion a cédé au rêve de vivre de l’artisanat en se formant d’abord à la bijouterie, puis enfin à la céramique, son matériau de prédilection, à l’aide d’une de nos résidentes ICI Montreuil. Céline, quant à elle, aidait sa sœur à penser le prix de ses productions ainsi que sa communication. En 2019, cette dernière a eu besoin de changement dans sa vie. C’est alors que Marion l’a incitée à venir travailler la céramique avec elle, dans les ateliers d’ICI Montreuil, dans le but d’avoir une activité qui lui apporte de la sérénité. Depuis lors, Céline n’a plus jamais arrêté de travailler la céramique.

 

Reconversion : les culs en céramique des sœurs ClaracqUN LIEU D’ENTRAIDE POUR PROGRESSER

C’est Marion qui a posé ses valises en premier à ICI Montreuil, en 2015, convaincue par la force du collectif. Rejointe en 2019 par Céline, elles expliquent en cœur comment le lieu les a soutenues, grâce à ses divers résidents :

“L’entourage ici nous aide à avancer, à notre tour on transmet, on se nourri les uns les autres. Le tour, les moules, on se prête les matériaux entre nous. Le lieu offre ses machines, mais chaque résidents met aussi à disposition les siennes. En étant entourées de menuisier on entrevoit certains langages, une autre vision et réflexion. Pour la bijouterie par exemple, Marion avait une contrainte : la pierre devait être visible sur toutes les faces. C’est en reprenant la structure d’une bibliothèque des menuisiers qu’on a solutionné le problème. Quand on descend dans les ateliers, on voit les copains qui ont besoin d’aide, quand ils ont besoin de précision, on est utiles pour eux. Ici, on sort de notre carcan d’origine. Ça vient naturellement, tellement c’est intégré au lieu. Ce lieu est un accélérateur. Les gens racontent leurs mauvaises expériences pour éviter aux autres de faire les même erreurs.”

 

UNE VISION ET DES INSPIRATIONS ORIGINALES

Les deux sœurs privilégient la sensibilité et la sincérité au profit. Ce qui plaît considérablement au public : l’originalité de leurs créations et de leur recherche artistique chargé d’humour, attire. De l’obsession de Céline pour les culs, est née leur gamme la plus convoitée : les Pots Culs.

“On s’amuse énormément dans notre activité. À chaque fois qu’on pense une nouvelle forme ou objet, notre première volonté c’est de blaguer dessus. Notre idée principale c’est de s’amuser entre nous. On dit que c’est pas sérieux, mais dans le fond ça l’est. On prend le temps de tout créer à deux. On ne voulait pas que nos petits culs soient identifiables, on a tout fait pour ne pas les genrer. On ne voulait surtout pas d’un cul à la Kardashian. Le but c’était d’avoir une paire de fesse qui ne se met dans une case. On fait aussi les petits culs complexés. Quand nos créations ne passent pas le contrôle qualité, on les garde, ce sont nos gammes complexées. C’est d’ailleurs une autre résidente qui a trouvé ce nom : les Culs Complexés. On veut tendre vers le zéro% de perte. Marion a aussi sa propre obsession qu’on souhaite intégrer à notre démarche : le Kintsugi. C’est une technique de réparation japonaise de céramique. Cette technique rentre en résonance avec les valeurs de notre marque. Dans la culture japonaise, on répare un lien, pas juste une pièce, c’est une transmission. Puis cette forme de réparation sublime les cicatrices, c’est une belle image.”

 

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Marion et Céline portent également des valeurs familiales fortes dans leur marque, que ce soit par leur famille de sang, ou celle qu’elles se sont crée à ICI Montreuil.

“Dans la famille on a tous une activité manuelle, on a été éduquées dans une fibre artistique. Mais on voyait ça comme des hobbies et on n’avait pas réalisé que ça pouvait être professionnalisant. Dans la famille, chacun a son medium, donc la Maison Claracq ce n’est pas que nous deux. Les obsessions artistiques qu’on a, elles circulent au sein des membres de notre famille. L’obsession de l’un peut devenir celle d’un autre membre. Puis la Maison Claracq, c’est comme ça que les gens parlent de notre foyer depuis toujours. Alors ce nom pour notre marque apparaissait comme une évidence. C’est aussi notre logo. D’ailleurs Maison Claracq, ça ne s’arrête pas là. C’est aussi tous les résidents ICI Montreuil. On a créé des relations très fortes avec les autres artisans. Ils offrent du temps, un avis sur la façon de créer l’entreprise, une expertise, un savoir-faire. Sans toutes ces personnes, on n’en serait pas là, ça nous paraissait essentiel de les intégrer dans Maison Claracq.”

 

LA NAISSANCE DE LA MAISON CLARACQ

L’association de Marion et Céline pour monter Maison Claracq est très récente, elle est née de beaucoup de recul et de réflexion de la part des deux sœurs. L’écosystème de Make ICI leur a permis de créer un réseau, propice au lancement d’une telle aventure.

“Le réseau Make ICI nous sert énormément. Ce sont des visiteurs qui viennent pour autre chose et qui flashent sur nos paires de fesses. Chaque résident multiplie le réseau de chacun. On n’a même pas encore de site web, mais ça ne nous empêche pas d’avoir des clients grâce à cette toile. D’ailleurs, notre réseau grossi sans qu’on s’en rende compte. ICI Montreuil organise des marchés de Noël, et en 2021, à cette occasion, on a vendu nos premiers Pots Culs. Nous on pensait qu’on allait en vendre à peine une dizaine. Mais on nous a encouragées à voir plus grand. On a fait des moules pour produire plus, et au final, on en a vendu une centaine, alors que tout ça était parti d’une blague. Après ce marché, on a pris un an pour réfléchir à comment s’associer. Aujourd’hui, Maison Claracq n’existe officiellement que depuis trois mois, et on a hâte de voir notre affaire poursuivre sa croissance.” 

 

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