Nantes

Mains Libres : Entreprendre en collectif

Mains Libres : Entreprendre en collectif

Mains Libres : Entreprendre en collectifClément Le Borgne, Maïane Jerafi, puis enfin Jérôme Outin, tous trois amis depuis plus de dix ans, ont successivement décidé de se réorienter vers l’artisanat pour finalement créer leur collectif : Mains Libres. Vivre de l’entrepreneuriat, seuls, ils ne l’auraient pas fait. À trois, ils se partagent les tâches, les idées, et les prises de décision sont plus simples.

Clément a été le premier à sauter le pas. Chef de projet en maison de disque, il ne s’épanouissait pas derrière un bureau à gérer de l’administratif. Il a passé un CAP ébénisterie au CFA La Bonne Graine. Ensuite, Maïane, architecte DE HMNOP, a passé 18 mois sur un chantier au plus près des artisans, et a voulu découvrir les branches de l’artisanat à travers différents stages : métallerie, charpente, soufflage de verre.. elle a eu un coup de cœur pour le métal. Jérôme, régisseur de spectacle vivant, attiré par l’univers artisanal et séduit par les nouvelles ambitions de ses amis, les a rejoint dans l’aventure.

 

Mains Libres : Entreprendre en collectifCOMMENT S’EST PASSÉE VOTRE RECONVERSION ?

Jérôme : “On s’est tous installés à Nantes en même temps en 2021. Clément avait l’idée de monter
un atelier depuis un petit moment, il en avait parlé avec Maïane et m’avait demandé des conseils.
Plus son projet avançait, plus l’envie d’en faire moi aussi partie naissait. Maïane avait les mêmes
envies, c’est donc naturellement que l’on s’est lancés dans l’aventure à trois. On avait entendu parler
d’ICI Montreuil, on a donc organisé une visite d’ICI Nantes et on s’est tout de suite dit que ce lieu était
parfait pour lancer notre activité. Pour ma part j’ai choisi de m’y former car je ne me voyais pas
arriver dans l’atelier, sans avoir des bases. Je me suis inscrit à la première formation Concevoir un
Meuble, dispensée par Guillaume Taureau et on s’est installés dans la foulée avec Clément, puis
Maïane nous a rejoint peu de temps après.”

 

Mains Libres : Entreprendre en collectifCOMMENT MAINS LIBRES A DECOLLÉ ? 

Clément : “Au début, nos premiers clients, c’étaient nos proches. Notre premier vrai gros chantier est arrivé assez vite avec un concept store à Lille. Ce client avait entendu parlé de nous par le bouche à oreille et était un peu dans l’urgence pour tenir ses délais d’ouverture. On n’avait pas encore de référence pro, on a directement vu ça comme une très belle opportunité. On était libres dans le dessin, on s’est donc lâchés ! Au début on ne se payait pas, on voulait déjà financer nos charges et avoir un peu de trésorerie pour acheter du matériel, ça a duré environ six mois. Aujourd’hui, Mains Libres continue de se développer, on arrive à se payer normalement. À ICI Nantes, c’est clair qu’il y a des possibilités qu’on n’aurait jamais eu seuls. Si on avait choisi d’avoir un atelier isolé, on aurait sûrement manqué un peu de réseau. Là, on a non seulement le réseau de Make ICI, mais aussi celui de chacun des autres résidents. On a eu pas mal de sous-traitance avec ICI Nantes, la boutique Cyclable dessinée par Maxime Aupiais, un autre résident, les bancs pour l’hôtel Rosalie, le scénographie pour Life… et plein d’autres sont à venir ! Make ICI nous a permis de faire des projets qu’on aurait jamais fait autrement, comme le chantier à Saint-Nazaire pour la maison des entreprises. En 2022 on a aussi fait beaucoup de collaboration directement avec les résidents : Fabrique de l’Erdre, atelier JDDS, atelier Bille, atelier Double File, Clac, Menu Détail, MF atelier.. On a chacun nos spécialités, mais on a à cœur de travailler tous sur tout. Être trois permet d’avoir un regard plus global sur les projets, pousser la créativité, lever des interrogations et de répondre à des chantiers plus importants “

 

COMMENT EST LA VIE À ICI NANTES ?

Maïane : “Ici, on se sent bien. On a accès à un parc machine assez complet, chose que l’on n’aurait
pas pu avoir dès nos débuts. Le risque financier est moindre également, on n’a pas eu besoin de
s’endetter pour commencer. Le plus précieux je pense, ce sont les relations humaines. Les
collaborations avec les autres résidents et le staff sont importantes pour nous. Dès les premiers jours, on a été accueillis chaleureusement, il n’y a vraiment pas de notion de concurrence ! On voit les autres évoluer, on est sans cesse dans l’entraide.”

 

COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS VOTRE COLLECTIF ?

Maïane : “Mains Libres, c’est le mélange du tangible, du palpable, du savoir-faire symbolisé par la main. Libre est un mot qui parle de lui même : une activité indépendante, qu’on fait par choix et où nous pouvons expérimenter. La notion de liberté c’est aussi ne pas s’enfermer dans une spécialité, on touche à plusieurs matériaux, le bois, le métal mais pas que. On souhaite aussi garder une diversité dans nos projets, on travaille avec des particuliers, des pros mais aussi de collectivités, on fait des installations extérieures, du mobilier, de l’agencement, de la petite architecture. On n’est pas des techniciens, on est curieux de faire pleins de trucs, d’essayer des tas de choses différentes. On veut que nos fabrications répondent à l’usage, que ce soit beau et fonctionnel avant tout. L’idée globale c’est quand même de faire de la création en suivant les projets de A à Z, du dessin, conception à la fabrication. Notre activité nous positionne comme des designers/artisans.

 

 

Venez découvrir le travail de Maïane, Clément et Jérôme sur leur compte Instagram ou sur leur site web !

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