Marseille

La coutellerie du Panier : passion et transmission

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La coutellerie est une histoire de famille pour Raphaël Ambrosino. Son métier est synonyme de passion et de transmission. Il le pratique à ICI Marseille depuis 2020 aux côtés de son père, Jean-Pierre et bientôt de son petit frère. L’atelier familial, bien que prolifique depuis toujours, connaît depuis sa délocalisation à ICI Marseille un rendement encore plus grandissant. Voici le témoignage de Raphaël sur un amour commun et intergénérationnel pour la coutellerie, sur la perpétuation d’un savoir-faire ancestral, dans un lieu comme ICI Marseille.

 

 

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

 

la-coutellerie-du-panier-passion-et-transmission“Mon père a hérité de la passion pour la coutellerie de son propre père, qui forgeait ses couteaux par plaisir. C’est alors qu’il  a ouvert son premier atelier, La Coutellerie du Panier, il y a 11 ans dans le quartier du même nom à Marseille. Au bout d’un an, il a fallu ouvrir plus grand car l’affaire fonctionnait trop bien. A ce moment-là, moi, je ne partageais pas les ambitions de mon père. Je voulais devenir trader, alors j’ai fait une école de commerce. Je me suis vite aperçu que ce milieu n’était absolument pas pour moi et j’ai tout envoyé bouler assez violemment. C’est en rejoignant mon père en 2016, pour me former à la coutellerie, que j’ai enfin compris où était ma place. Aujourd’hui je suis pleinement devenu son collaborateur.”

 

LA TRANSMISSION

 

la-coutellerie-du-panier-passion-et-transmission“Le fait d’avoir été en apprentissage auprès de mon père a rendu la formation très dure. Je pense qu’il a fait preuve d’une exigence toute particulière envers moi. Avec du recul, je sais qu’il souhaitait simplement que je devienne meilleur que lui. C’était également une envie féroce de me transmettre son savoir-faire du mieux possible. Aujourd’hui, moi-même devenu formateur, je comprends cette exigence. C’est une passion qui se transmet. Et c’est toute la base de cette profession : il faut être passionné. C’est ce dont je me suis rendu compte à 18 ans quand je faisais mon école de commerce. Je ne voulais pas y aller, alors que là je me lève à 4h pour aller fabriquer mes couteaux, et j’ai plaisir à le faire.”

 

UNE ENTREPRISE FLORISSANTE

 

la-coutellerie-du-panier-passion-et-transmission“En 2020, nous avons dû trouver un lieu pour délocaliser notre activité de fabrication. Quand on a mis les pieds à ICI Marseille, j’ai compris que c’était ici que nous allions rester. La Coutellerie du Panier n’est plus qu’une boutique, tenue par ma mère. Toute la partie atelier est à ICI Marseille. On avait besoin de place, et surtout de calme. Ici, mon petit frère va pouvoir venir se former à son tour auprès de nous. Au début, je n’avais qu’un conteneur. Faire du bruit quand je veux a permis de décupler notre production. Nous sommes libérés de toutes contraintes finalement. C’est pour ça qu’on a un fort rendement, on fait bien plus de couteaux depuis qu’on est à ICI Marseille. Grâce à ça, on a encore grandi. Mon premier conteneur est devenu un lieu de stockage, et à côté j’ai pu reprendre un second privatif qui est mon atelier. Je ne me vois pas poursuivre cette évolution ailleurs que dans ce lieu.”

 

LES FORMATIONS

 

la-coutellerie-du-panier-passion-et-transmission“De nos jours, il n’existe plus vraiment de vraies formations de coutellerie, il n’y a plus que des écoles d’assemblages. Avec mon père, ça fait deux ans qu’on anime des journées d’initiation. Même si elles ne sont pas certifiantes, elles ont au moins le mérite de transmettre un vrai savoir-faire, de réelles bases. Quand les apprenants sortent de la formation, ils ont réellement pu se familiariser avec le travail du métal et du bois. Si je transmets mon savoir-faire, c’est qu’il me semble important que ce métier se pérennise. A présent, nous lançons ces initiations à la coutellerie en partenariat avec Make ICI.”

 

UN LIEU D’ÉCHANGE

 

“Avant le matin je buvais mon café seul. Ici, je le prends avec plein de monde et on discute, ça devient un moment de la journée essentiel. On s’inspire les uns les autres, ça donne des idées. Je vois une table qui sort, dont les courbes m’inspirent pour les manches de mes couteaux. On est confrontés à tellement de valeurs, de sensibilités et de savoir-faire différents qu’on peut mettre un peu d’une part de chacun des résidents dans nos productions. Il y a un renouvellement perpétuel d’artisans, une belle dynamique de travail avec beaucoup d’envie et d’émulation. On a aussi un très bon directeur de site et une super équipe qui est à l’écoute. On sent qu’ils sont vraiment là pour nous.”

 

Découvrez le travail de Raphaël Ambrosino sur son site web

 

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